Un prof agressé dans un lycée de Ris-Orangis Crédit Photo : TF1-LCI
Les enseignants du LEP ont cessé les cours vendredi matin après l'agression jeudi de l'un de leurs collègues, qui a eu quatre côtes cassées.L'enseignant aurait simplement demandé à un jeune homme de retirer son couvre-chef.
- le 07/10/2006 - 08h15
Les professeurs du Lycée d'enseignement professionnel (LEP) Pierre-Mendès-France à Ris-Orangis expriment depuis vendredi matin leur solidarité à l'un de leur collègue agressé, en refusant d'assurer les cours, a-t-on appris auprès de l'inspection académique de l'Essonne.
D'après les premiers éléments de l'enquête, menée en collaboration entre l'inspection académique et la police, l'enseignant aurait demandé à un jeune homme, qui "ne ferait pas partie de l'établissement", de retirer son couvre-chef, jeudi vers 12h30.
Discussion avec les élèvesCelui-ci a alors fait chuter à terre le professeur de maintenance d'appareils électro-ménagers, 55 ans, par un mouvement de "balayette" (coup dans les jambes, destiné à faire tomber). Celui-ci s'est cassé quatre côtes dans sa chute, et a été transporté à l'hôpital d'Evry, où il était toujours hospitalisé vendredi soir. Les enseignants du lycée d'enseignement professionnel, classé en zone d'éducation prioritaire (ZEP), se sont réunis pour discuter avec les élèves et n'ont pas assuré les cours vendredi.
Selon l'inspection académique, les cours devraient reprendre normalement lundi matin, avec toutefois un contrôle plus strict des carnets de correspondance des élèves pour qu'aucune personne extérieure ne rentre dans l'établissement.
"Surveillance à flux tendus"Selon Cécile Cavelier, professeur d'éducation physique, tous les cours n'auront peut-être pas lieu. "Nous accueillerons les élèves, avec qui nous organiserons des tables rondes", a-t-elle expliqué. "On gère la surveillance à flux tendus", déplore l'enseignante, membre du bureau départemental de la CGT.
Certains élèves ont demandé que soit mis en place un comité de soutien pour le professeur agressé. Dans cette agression, "la violence vient de l'extérieur", a précisé Anne-Marie Martin, secrétaire nationale de la CGT éducation. La direction du lycée n'a pas souhaité faire de commentaire.
(D'après agence)